Le syndrome des ovaires polykystiques

Bon à savoir!

Préambule

Les ovaires sont au nombre de deux et sont situés de part et d’autres de l’utérus. Ils jouent un rôle fondamental dans la conception vu que c’est de là que provient chaque ovocyte à chaque période féconde du cycle menstruel. Le fonctionnement des ovaires se fait sous l’impulsion de la production des hormones tout au long du cycle menstruel et même de la vie de la femme de la puberté à la ménopause.

Définition

Le syndrome des ovaires polykystiques est est une anomalie de fonctionnement des ovaires qui se manifeste par une accumulation des follicules immatures dans les ovaires. A l’imagerie (échographie) on a un aspect de petits kystes dans l’ovaire. On parle de syndrome parce qu’il s’agit d’une pathologie qui met en jeu plusieurs symptômes pour que la diagnostique soit confirmé.

Signes et symptômes

Les SOPK touche plus de 13% des femmes en âge de procréer et jusqu’à 70% ne sont pas diagnostiquées. La complexité de la prise en charge de cette pathologie réside dans la difficulté de poser le diagnostic. le SOPK est l’une des plus grandes causes d’infertilité chez les jeunes femmes de race noir.

Les symptômes courant que l’on retrouve dans cette pathologie et qui amènent la femme consulter sont :

• Les troubles du cycle (cycle trop long, trop court, des absences de règles prolongées, des spottings après les règles)
• Les difficultés de conception (cycle annovulatoire)

Lors de l’examen physique, on va observer une pilosité très développée, une obésité plus marquée au niveau du ventre.

Dans le bilan demandé à la patiente, on va faire une échographie qui va mettre en évidence des ovaires dans lesquels sont sont accumulés de nombreux follicules immatures. on va également réaliser un dosage hormonal qui va montrer une élévation de certaines hormones telles que la Testostérone, la LH et l’œstrogène. On va surtout accorder une grande attention à la charge ovarienne mesurée par l’AMH.

Dans le SOPK on retrouve également un défaut de fonctionnement du pancréas associé à un diabète de type 2 qui se manifeste par une élévation du taux d’insuline dans le sang. La patiente sera très souvent fatiguée, elle aura des troubles d’humeur, des troubles de l’appétit etc.

Traitement

Le SOPK ne se guéri véritablement pas. Vu que la plus grande difficulté dans cette pathologie est la conception, on va adapter le traitement à ce besoin là et accompagner la patiente à la conception. Le fait de concevoir à la suite d’un traitement ne veut pas dire que vous êtes guérie du SOPK. Ça veut tout simplement dire que vous avez répondu favorablement au traitement.

Il est très important d’observer des mesures hygiéno-diététiques lorsqu’on souffre du SOPK pour limiter la prise de poids et réduire les troubles. Certains compléments alimentaires sont prescrits et il se pourrait que beaucoup de patientes répondent favorablement à ces traitements (inositol, women plus…)

Chirurgie du SOPK

Il existe un stade très avancé de la pathologie qui peut induire un traitement chirurgical. Les ovaires étant trop chargés ne répondent plus au traitement, les symptômes deviennent plus accrus et la patiente ressent des douleurs de la zone pelvienne. À ce moment on va réaliser une échographie qui va montrer des ovaires très gros et l’indication d’un drilling des ovaires peut être posée dans ce cas.

Cette intervention consiste à aller réaliser des petits trous sur les ovaires afin de libérer de l’espace pour qu’ils puissent recommencer à fonctionner normalement.

L’obstétricien